Sarah Mostrel
(Israël-France)
SARAH MOSTREL EN-CHANTE LES MOTS
L’OISEAU SAIT-IL CE QUI S’EST PASSÉ SUR SA BRANCHE ?
La musique comme un jaillissement
Apparaît si proche de la création
Quelle note va suivre ?
Froid de solitude
Ivre d’interprétation
La bise est sincère
La terre tremble
On ne sait quel jeu va survenir
As-tu encore le cœur à rire ?
Une quinte te prend
Un accord inopiné
Un renversement n’appelant pas de nuance
L’oiseau connaît-il ce qui s’est passé sur sa branche ?
Ressent-il les traces du passage
Phrasé, intempestif, prolongé ?
Sur l’échelle du monde, une pulsation
Un mode imprévu
Une fonction fondamentale
LA PAIX DU MONDE
Si le monde était paix
Et la ronde célébrée
Nous irions tous ensemble
Consacrer l’évidence
Nous ferions de ce monde
Une illumination
Et son rayonnement
Ranimerait la raison
Et le soleil fleurirait les saisons
Et le ciel et la terre ensemble à l’unisson
Nous porteraient au loin, dans l’absolue image
L’horizon révélé célèbre la création.
CHAMBRE 117
Chambre 117,
il y avait des roses, des chants et des mélodies plein le cœur
il y avait de la musique, de l’amour toutes les heures
on ne voulait plus sortir tant l’élan était fort
Désir de nous ensemble, dans les bras l’un de l’autre
Chambre 117,
on était comme chez nous
Un logis pas commun, la loge de nos ébats,
Si endiablés, si pleins, si rock’n love fever
Au rythme de nos rêves, au pulse de nos cœurs
« Chez Monique » était un restau de pizzas
Sauf que ce soir-là, il n’y en avait pas
Un tatoué arriva, proposa ses bières
Sauf que ces malts-là, on ne les connaissait pas
Dans un coin du bistro
mon chéri m’a embrassée
Dans son halo, je me sentais protégée
Il m’a dit tant de belles choses, mon bien-aimé
Finalement, on a mangé au casino
à Cabourg, là où Proust faisait « sourdre » sa voix
Et où un vieux garçon, tout habillé de rouge
Nous présenta son menu plaisir du jour
Rouge le tapis
Rouge la Morgan
Mais moi, je n’avais d’yeux que pour lui
Lui qui m’emmène dans son île plus belle chaque jour
Vous voulez savoir comment tout a commencé ?
C’était au mois de novembre (le 16 exactement),
Ce fut un petit baiser, puis un grand sourire,
et une présence, tout le temps en moi
Rue Mouffetard, Issy et là
Au Luxembourg et puis au Bois
Sur le Boul’Mich, à l’Entrepôt,
A l’Atelier, au Salsero
Tex Mex, churro
Pizza ou nems
Grec ou français
Thaï ou indien
Tant de contrées, j’ai visitées
Cidre bohème
Champagne, raisin
Et même un trou normand !
Au temps des cerises, sous la neige, dans le froid
Au petit jour, dans la nuit, au théâtre, sur des planches
Au plus profond des rêves, au plus profond du soir,
Cette mélodie sensible m’a emplie de joie
Sous le son du rock’n’roll
Sur le ton de l’amour
Mon passeur de beauté
M’emporta dans un grand voyage…
Avec mon bohémien des temps modernes,
Je me suis engagée
Sur les sentes précieuses du temps
Sur les pas de ses souliers de vers
Dans l’univers de ces fées dont il me parlait tant
J’étais sa muse, son amante, son chant
Je le louangeais de ces rimes inédites
Je le couvrais de mes dîmes poétiques
A l’aube des saisons nouvelles,
je faisais couler en lui
De ma fontaine sacrée
le lait et le miel
Celui de mon pays
Celui où l’on bénit
Celui où l’on dit
Je t’aime à l’infini
SAMBA
Tes bras chancellent
Le chagrin t’assaille
Soleil éphémère
Elans qui s’éloignent
Ton âme et ton cœur
Les anciennes lueurs
Ne sont plus que peines
Dans le ciel en berne
Un battement d’ailes
Au gré de la vie
Une vie sans elle
Avenir sans nuits
Le plaisir chavire
Les baisers se rident
La mémoire se tord dans un affreux oubli
Si tu espères encore
Je te révélerai les mots pour qu’à jamais vive
L’étincelle d’antan, un éclat de bonheur sans limite
Une flamme, une ardeur inédite
Un air pour toujours
Des serments à tenir et des verbes d’amour
Une louange d’été épousant la forme des grands jardins d’hiver
Une lumière
Un regard fécond
Comme on pose le temps
Ou bien tout simplement
D’un revers de voyage
Ce n’est plus un mirage
On est là et on rit
Comme si c’était hier
Une belle prière
Aux attributs magiques
Des timbres féeriques
Ont garni l’atmosphère
Satin, soie et velours
Sustentent le discours
Enfin revient le temps de l’amour
Enfin est revenu le temps de l’amour
LA MUSIQUE DU BONHEUR
Quand tu penses à moi
Que tu me rejoins
Que tu m’embrasses
Que tu viens
Je ressens ta chaleur
Qui me donne l’envie
Une façon de vivre
Qui réchauffe mon cœur
Embaume mes couleurs
Etreint mon sourire
Eclaire mon visage
Harmonise mon audace
Quand tes rimes en réponse
Au détour d’une blanche
Noire de tes attentions
En point d’orgue durant
S’éternisent en chœur
A travers les notes
De jasmin triolet
De croches et de rondes
C’est ta main que je prends
Et ta voix, tes chansons
Ton aubade, ton ampleur
Ton élan, tes ardeurs
Se mêlent à nos conversations
Débordantes d’attentions
Chantant la musique du bonheur
Parlant à mon âme
____________________________________________
De formation initiale ingénieur, Sarah Mostrel est poète, écrivain, journaliste, musicienne et chante sur ses textes. Elle a appris le piano dès l’âge de 7 ans, publié 7 recueils de poésie, sorti 2 Cd : DÉSIRS PASTEL, album de 15 titres (infos sur www.facebook.com/desirs.pastel/info) et POSER LE MONDE, 5 titres et se produit sur les scènes parisiennes.
MAJEURES REPRÉSENTATIONS MUSICALES :
Théâtre de l’Aire Falguière (Paris 15e) , théâtre de l’Ogresse (Paris 20e , Gambetta Club (Paris 20e), l’Echelle à Coulisse (Paris 13e), Café Cosy Montparnasse (Paris 15e), théâtre des feux de la Rampe (Paris 9e), China (Paris 12e), Maison d’arts du Perreux-sur-Marne (94), Théâtre de Vanves (92), L’entrepôt (Paris 15e), Café Fleurus (Paris 14e), Amblainville, Vendôme etc.
MAJEURES PUBLICATIONS LITTÉRAIRES :
Essai :
OSEZ DIRE JE T’AIME, éd. Grancher (2009)
Recueil de nouvelles :
LA DÉRIVE BLEUTÉE, éd. L’Echappée Belle (2014)
RÉVOLTE D’UNE FEMME LIBRE, éd. L’Echappée Belle (2013)
Recueils de poésie :
CHEMIN DE SOI(E), éd. Auteurs du Monde (2014)
TEL UN SCEAU SUR TON CŒUR (2012)
A CŒUR DÉFENDANT, éd. Transignum (2011), livre d’artiste bilingue français/anglais
LE PARFUM DE LA MANDRAGORE, éd. Atlantica-Séguier (2009)
LA CARESSE DE L’ÂME, éd. La Bartavelle (2003)
LA ROUGEUR DES PENSÉES, éd. La Bartavelle (2001)
L’ABSOLU ILLUSOIRE, éd. La Porte des Poètes (2000)
Médaille du rayonnement culturel de la Renaissance française (2014),
Primée lors du Grand prix international Charles Le Quintrec (2012 et 2014) et du 7e concours de Poésie La porte des poètes (1999)
Figure dans L’Anthologie de l’éternel amour (2007, éd. du Cherche-Midi), Poètes Juifs de Langue Française (2010, éd. Courcelles Publishing), Anthologie des auteurs et poètes contemporains de la francophonie (2012, SAPF), Florilège de la Société des Auteurs et Poètes de la Francophonie (2010,2011, 2013 et 2014).
Elle parle français, anglais, hébreu. A vécu en Israël 10 ans.
Quelques liens :
- Site : sarahmostrel.online.fr
- Chaîne You Tube : youtube.com/user/SarahMostrel
- Page facebook : facebook.com/sarah.mostrel
- mupiz.com/sarah-mostrel