Georges Thiéry
(France)
été bleu en forêt
1 introduction
Vomissant l’azur mordoré
Des écumes où se hissent
La parfaite horizontalité
Des transversalités latentes
Le signe ouvrant la porte de l’esprit
La nourriture fine
Liant la terreur à la réciprocité
L’avènement discret
Des signes dérisoires
Lorsque l’appel bourdonnant
Ouvre vers la béatitude infinie
Ton regard me scrute
Comme une pointe sèche
Sur le cœur
L’airain
Passent les solitudes
et lourdeurs.
2 l’avènement
L’avènement au coin de la rue
La sente finale
Des errements
Le long des rives dans les forêts luxuriantes
Le corps subtil et divin
Bleuté m’apparaît
Dans sa radiance
Au delà de l’esprit
La nature essentielle
La nature brillante
Au fond
Tout au fond
Dans la quiétude de l’être
Qui se sépare du paraître
Dans la quiétude
De l’être
Qui préexiste et subsiste.
3 lisser l’attente
La finalité
sur la rivalité
je m’appuie
pour libérer
la triste envie
de m’enliser
de sombrer
la vie je t’aime
la vie
éternelle
sur le jour
la proximité
le souverain
de l’été
sur les feuilles du chêne
lisse l’attente
la sombre errance
la lacune primordiale
la lagune
où pétales
millepertuis
été
ruisseau
été lambrissé
que se taise
la douleur des tergiversations
que s’abandonne
le flot clair
et limpide
sur ta main fine.
4 la sombre erreur
Douceur immaculée
du jour touchant
le paroxysme de l’horizon
la sombre erreur
se taisent les oiseaux
senteurs de forêts
herbes folles comme la mer surgissant
comme la lèvre saisissante
puis le souffle vient
Agni laves mon cœur
sous la main
un roc s’épuise
à attendre la venue de l’aurore
sur la quiétude de ton regard.
5 l’or au poignet
Finissant les caresses et politesses
souriant les faiblesses
les éclairs de l’aube
à l’or au poignet
à la finesse ciselée de l’argent
le collier de cristal bleu
plongée dans le Gange si clair
ma vie a la douceur
d’une nuit d’été
d’une nuit douce
et la profondeur douloureuse
de l’abîme psychique
lorsque s’écroule le mur
lorsque tout tait
le fin aléa
de l’amertume niée.
6 silence
Solitude liée
la fraîcheur de l’été
enivré des odeurs boisées
églantiers sur la cime des haies
je toise l’éternel
puis me tais.
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Georges Thiéry est né en 1978 à Troyes d’un père français et d’une mère américaine. Il partage son temps entre l’archéologie, la peinture et l’écriture. Il a exposé à de nombreuses reprises son travail et collaboré avec des artistes à différentes reprises en France et à l’étranger. Il a publié différents ouvrages dont voici la liste:
Absences simultanées, poésie, the book edition, 2014
L’intensément fascinant, poèmes cosignés avec Chloë Malbranche, Edilivre, 2013
Nuits Krsnaïtes, poésie, Edilivre, 2012
« Le temple de la nuit » dans Anthologie de nouvelles sensuelles, dir. Chloë Malbranche, Edilivre, 2011
Les chants parias, poésie, Edilivre, 2011
Les jours tombent, poésie, Edilivre, 2009
Mots aux femmes, poésie et dessins, Lulu.com, 2008
Les sexes jaunes, poésie enluminée, Lulu.com, 2008
Taire les rancœurs, The book edition, 2015